installation / Atelier / RENCONTRE

mutalab

du 5 au 25 juillet 2020

À l’heure où de nouveaux défis se superposent aux anciens, où les technologies façonnent notre environnement comme notre imaginaire, où les algorithmes nous gouvernent mais ouvrent également de nouveaux champs d’expression, MUTALAB invite à l’Ardenome, ancien Grenier à sel, à ouvrir de nouveaux territoires d’échanges en compagnie d’artistes, de chercheurs et de philosophes.

Il y a 20 ans, sous l’impulsion éclairée de Louis Bec, l’ancien Grenier à sel d’Avignon se transformait en laboratoire d’idées (LES MUTALOGUES), véritable catalyseur des multiples réflexions soulevées alors par l’essor massif de l’ingénierie du vivant et des technologies numériques. Cet évènement montrait l’émergence d’une réflexion et d’une quête de sens sur un monde en accélération palpable. Il se révélait d’une acuité prémonitoire tout en tissant des correspondances inédites entre les domaines artistiques, biologiques et technologiques.

Aujourd’hui MUTALAB revisite cette aventure collective pour la confronter à notre réalité du moment dans ce contexte si particulier de l’année 2020 qui nous enjoint à repenser notre relation au vivant et à la planète. 

installation

BRETEZ
Mylène Pardoen

Du 9 au 25 juillet 2020 (fermé le 20 et 21 juillet)
7j/7j de 14H00 à 18H00 – tous publics
Entrée libre/ Réservation conseillée

Venez vivre une plongée tout à fait exceptionnelle dans l’histoire sonore du quartier du grand Châtelet à Paris au milieu du XVIIIème siècle. Un Paris comme vous ne l’avez jamais entendu, saisi dans une vie quotidienne aussi bruyante qu’aujourd’hui, du marché aux volailles du pont au change aux grattoirs des tanneurs de la rue Pelleterie. Au sol, des artisans frappent sur leurs enclumes à grands coups de marteaux, les marchands hurlent pour faire la promotion de leurs produits, et les roues des voitures cahotent sur des pavés inégaux. Ce cœur de la capitale, artisanal et commerçant, résonne ici fortement avec l’histoire du Grenier à sel d’Avignon, haut lieu du commerce du sel et des échanges, dont la pleine activité se situe à la même époque. Au total, 70 tableaux sonores, tous composés de sons naturels captés sur d’authentiques engins anciens ou recréés à partir de descriptions de l’époque.

Cette reconstitution vivante et unique repose sur une forte interdisciplinarité et de multiples interactions entre les sciences humaines, l’ingénierie et les technologies de l’information et de la communication. 

Archéologue, musicologue, chercheure à l’Institut des Sciences de l’Homme (ISH), chercheure associée  au CNRS, Mylène Pardoen coordonne le projet Bretez (labellisé IMU), une reconstitution immersive de l’atmosphère sonore de Paris au 18e siècle. Mylène Pardoen est une des pionnières de l’Archéologie du paysage sonore. Son travail consiste à pister les traces sonores sur tous types de documents, puis à les analyser afin de comprendre les articulations, les rythmes et les porosités qui existent. Dans une ultime étape, l’archéologue propose des restitutions (des modèles virtuels) en s’appuyant sur des enregistrements de sons réels – des sons du passé encore présents de nos jours.

TECHNOPOLICE
LA QUADRATURE DU NET

De la ville intelligente à la ville police

​Depuis quelques années, on voit se développer des technologies dites « intelligentes » pour faciliter la surveillance des villes : reconnaissance biométrique, détection d’événements, analyse de données, drones, autant d’outils qui nous sont présentés accompagnés d’un imaginaire futuriste et utopique, celui de la « smart city ». En 2019, l’association « La Quadrature du Net », qui se bat pour protéger les libertés dans le monde numérique dénonce l’entrave aux libertés causées par ces dispositifs et rebaptise ces pratiques de surveillance accrue « Technopolice ».

L’installation « Technopolice » présentée dans les espaces de l’Ardenome propose au visiteur de s’immerger dans l’atmosphère de la ville normalisée et rythmée par l’omniprésence de ces technologies sécuritaires à travers une série de scènes du quotidien et de panneaux aux injonctions déroutantes imaginées par Marne, Directrice Artistique de la campagne. Le visiteur pourra ensuite se voir assigner sa qualité de bon ou mauvais citoyen par un dispositif de reconnaissance faciale réalisé par Klorydryk, membre du collectif. Enfin, sera évoquée l’ingéniosité des militants hongkongais pour se protéger de la reconnaissance faciale à travers un dispositif imaginé par la branche marseillaise du collectif.

LOUIS DANDREL
ARCHITECTE DU SON​

Présent aux côtés de Louis Bec pour les Mutalogues en 2000, Louis Dandrel (né en 1939) est un journaliste, musicien et designer sonore. il est sans doute l’un des pionniers en la matière.  Il a été responsable de l’unité de design sonore de l’Ircam et a dirigé le studio de design et d’architecture sonore qu’il a créé, Diasonic.

Depuis de nombreuses années, Louis Dandrel se fait le concepteur-explorateur du son sous toutes ses formes, dépassant l’idée ordinaire du bruit pour faire de l’écoute un outil de connaissance et d’émotions hors pair. De la création de jardins  musicaux au Japon (jardin des voix à , jardin des sons…) aux compositions pour le monde de l’industrie (SNCF, Renault PSA) en passant par l’édition d’une collection de paysages sonores, cet extra-terrestre de la matière sonore propose une nouvelle approche des sons et de l’environnement sonore dans notre quotidien. Une de ses activités consiste notamment à passer des nuits à capter, tel un poète, les sons de la nature, comme la course des fourmis ou encore le son d’un lapin qui rêve. C’est ce que le public pourra voir et entendre dans le film réalisé pour l’occasion par Philippe Villaume. Une belle évocation de l’ouïe !

Durée du film : 6 min 30

RENCONTRE / PLATEAU LIVE

Trois rendez-vous pour prendre le temps de l’écoute et de l’échange face aux innovations techniques, mutations sociétales et transformations écologiques.

Tous publics – gratuit
Réservation conseillée  : Tél. 04 32 74 05 31 –  mediation@ardenome.fr
Retransmission en direct sur la chaine Youtube EDIS
​Réalisation IMCA Provence

LIVE N°1 / MUTALAB

Vendredi 18 juillet 18h30

1 / La Genèse 

En 2000 au cœur de l’ancien Grenier à sel, puis dans les quartiers extramuros d’Avignon, artistes, chercheurs, enseignants, saltimbanques, citoyens, se sont retrouvés autour d’activités qui reflétaient les transformations profondes d’une fin de vingtième siècle (génétique, transformation et hybridation du vivant avec la machine, nouveaux réseaux de communication…) dans un dialogue permanent entre art, sciences, technologie et hybridation interactive.

Modérateur : Jacques Tephany (ancien directeur de la Maison Jean Vilar)
Intervenants : Nicole Hullein (coordination administrative AvignoNumérique), Eduardo Kac (artiste), Pierre Deniset (président de Kaliop), Nicolas Steffan (Orange groupe), Marie-Sylvie Poli (Université d’Avignon « Culture, Patrimoines, Sociétés numériques), Nayma DIAF (Directrice IMCA Provence).

2 / L’après : présentation de Mutalab 2020

Intervenants : Alexandre Monnin (philosophe), Véronique Baton, directrice artistique EDIS, et Patrice Bersani(commissaires associés de Mutalab), Jean-Louis Larcebeau (coordination technologique et ateliers Mutaphones), Mylène Pardoen (musicologue, auteur du projet Bretez).

Archive vidéo du Plateau :

LE VIVANT ET L’ARTIFICIEL

Mercredi 15 juillet 18h30

Dans sa quête de connaissances, l’homme a développé des outils qui lui permettent de décupler ses actions, de s’augmenter et de modéliser un monde nouveau où tout est possible, le meilleur comme le pire…

Intervenants : Laurence Devillers (professeur en intelligence artificielle au LIMSI-CNRS , spécialiste de la robotique émotionnelle),  Eric Minh Cuong Castaing (artiste, chorégraphe, Compagnie Shonen), Noé Gauchard (étudiant en sciences sociales, militant pour le climat), Selma Lepart (artiste), avec la participation du LIA (Laboratoire Informatique d’Avignon).

Archive vidéo du Plateau :

CULTURE ARTISTIQUE, SCIENTIFIQUE
ET TECHNOLOGIQUE

Découvrir, apprendre et partager autrement 
Vendredi 17 juillet à 18h30

Modérateur : Matthieu Lombard (enseignant de physique chimie, lycée D. NÉEL, Digne-Les-Bains).

Intervenants : Lauriane Guillou (doctorante en sciences de la communication, université d’Avignon), Dominique Robin (directeur général AtmoSud), Marie-Sylvie Poli (Université d’Avignon “Culture, Patrimoines, Sociétés numériques”), Patrice Bersani (Commissaire associé Mutalab), Nathalie Dunoir (directrice prospective AtmoSud, mécénat artistique, innovation, FabLab), Jacques Durbec (metteur en scène).

Archive vidéo du Plateau :

ATELIER

LES MUTAPHONES

Du 11 au 25 juillet (sauf les 17, 20 et 21 juillet)
tous les jours de 10H00 à 12H00
à partir de 15 ans
Gratuit – Réservation conseillée  : 04 32 74 05 31 — mediation@ardenome.fr

Ateliers de découverte et d’expérimentation autour du son et de sa spatialisation, animés par l’association demain.org.

Demain.org est une association avignonnaise, née de la réunion de plusieurs régisseurs du spectacle vivant, dans le but de  mener des expérimentations autour du son de façon à créer des liens entre les espaces sonores et la perception auditive. Ces expérimentations prennent la forme de laboratoires et peuvent conduire à une présentation des recherches au public. 
• Manipulation d’objets sonores
• Mise en espace d’une pièce radiophonique 
• Modélisation de formes théâtrales sonores
• Lecture d’un texte de Giono dans un environnement sonore spatialisé

ATMOSUD

« Réinventons l’air » :
de la science à la créativité

Vendredi 17 juillet à 10h30 et 15h
Tout public
Gratuit – Réservation conseillée  : 04 32 74 05 31 — mediation@ardenome.fr

AtmoSud est l’Association agréée par le ministère en charge de l’Environnement pour la Surveillance de la Qualité de l’Air de la région Provence-Alpes-Côte d’Azur (AASQA). C’est une structure associative qui regroupe quatre collèges d’acteurs : Collectivités territoriales / Services de l’État et établissements publics / Industriels / Associations de protection de l’environnement et de consommateurs, des personnalités qualifiées et/ou professionnels de la santé.
AtmoSud travaille depuis plusieurs années sur des concepts de mesure de la qualité de l’air intérieure et extérieure, qui permettent une approche pédagogique et intuitive des données qualité de l’air.

Ateliers de découverte des enjeux de qualité de l’air au travers de l’expérimentation de dispositifs de mesure open-source, que tout le monde peut monter chez soi (DIY). Les visiteurs sont invités à participer au montage, à l’évolution et à l’expérimentation des dispositifs:
Module Air : Dispositif modulable de mesure et d’affichage pédagogique de la qualité de l’air
Air Carto : Dispositif mobile de mesure de la qualité de l’air
L’une des déclinaisons de Module Air consiste à le camoufler dans des toiles décorées… par vos soins. À vos pinceaux !